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Un Musée dont on ne se lasse jamais!

Initier ses enfants à la découverte des musées n’est pas toujours facile. Comment soutenir leur intérêt plus de quelques minutes ? Pour contrer ce problème, on se rend à Rochester au Strong National Museum of Play. Mais attention, prévoyez une journée entière, car il y a fort à parier qu’ils ne voudront plus repartir.

C’est que ce musée consacré à l’histoire et à l’exploration du jeu ne se contente pas de dispenser tout son savoir didactique, mais il invite à plonger dans l’univers des jouets et à… s’amuser. Dans les faits, c’est certainement l’un des musées pour enfants les plus impressionnants, et les plus amusants, au monde.

PHOTO COURTOISIE DE THE STRONG, ROCHESTER, NEW YORK.
Les enfants de tous les âges y trouvent leur compte.

À cela, il faut ajouter d’autres superlatifs. Il s’agit du plus grand musée au monde de ce type avec 300 000 objets sur 9 000 m2 d’exposition, de l’un des plus grands musées d’histoire des États-Unis et de l’un des principaux musées au service des familles ! Rien de moins.

La collection d’une petite fille

Tout a commencé par le rêve d’une petite fille privilégiée, Margaret Woodbury Strong (1897-1969), qui faisait la collection de jouets et de jeux en tout genre. Un an avant sa mort, elle a fondé ce musée et lui a légué un montant considérable pour qu’il lui survive grâce à une fondation portant son nom

PHOTO COURTOISIE DE THE STRONG, ROCHESTER, NEW YORK. Les enfants découvriront qu’un musée, ça peut aussi être très amusant.

Au début, le musée étudiait les jouets et tentait de comprendre comment l’industrialisation avait changé la vie quotidienne. Cet objectif a cependant évolué, d’autres collections se sont ajoutées, le musée s’est agrandi et son nom a été modifié.

Du bonheur pour tous

Le Strong National Museum of Play occupe aujourd’hui un immense édifice abritant la plus complète collection de documents historiques sur le jeu. Différentes salles exploitent des thèmes comme les héros de bandes dessinées, les jeux de société, les jeux vidéo, les machines à boules, etc. On y trouve même le Centre international d’histoire des jeux électroniques, le Temple de la renommée nationale du jouet (qui rend hommage aux jouets, connus dans le monde entier, Barbie, Monsieur Patate, Slinky), le Temple de la renommée du jeu vidéo mondial (où l’on retrouve Mario Bros), tandis que le Temple de l’industrie du jouet permet de connaître les visionnaires à l’origine de ces créations.

PHOTO COURTOISIE DE THE STRONG, ROCHESTER, NEW YORK.
Dans la section des superhéros, parents et enfants s’amuseront à imiter l’araignée et à grimper aux murs d’escalade.

Et que dire de la section antiquités où l’on retrouve une poupée parlante datant de 1890, conçue par Thomas Edison, ou encore un exemplaire du Monopoly d’origine, datant de 1933, dessiné à la main sur un cercle de toile cirée !

Célébrant le jeu de toutes les époques et sous toutes ses formes, il attire autant les familles que les étudiants, les enseignants ou les collectionneurs.

PHOTO COURTOISIE DE THE STRONG, ROCHESTER, NEW YORK. Au Toys Hall of Fame, on retrouve les jouets célèbres dans le monde entier. Qui a oublié Raggedy Ann, le Cube Rubik ou Slinky ?

Ces derniers se retrouvent dans un véritable musée fourmillant d’informations de toutes sortes, mais également dans une immense salle de jeux. Pour les enfants, c’est la parfaite initiation au monde des musées, tandis que les adultes s’émeuvent au réveil de leurs souvenirs.

 

EN BREF

S’y rendre : Rochester est situé dans la partie supérieure de l’État de New York, à 540 kilomètres de la ville de New York et à environ 138 km des chutes Niagara (côté canadien).

www.museumofplay.org

Cet article a d’abord été publié dans la chronique Est des USA du Journal de Montréal ICI et du Journal de Québec ICI

Les trésors de Tiffany

Les lampes Tiffany, vous connaissez ?

Mais saviez-vous que Louis Comfort Tiffany, cet artiste surtout reconnu pour ses verres colorés associés à l’Art Nouveau était également un peintre, un sculpteur, un bijoutier et un incroyable architecte ? Et que bien qu’il soit né à New York et qu’il y ait passé sa vie, c’est à Orlando, au Charles Hosmer Morse Museum que se trouve la plus importante collection au monde de ses œuvres ?

Situé dans Winter Park, ce Musée cache bien son jeu. On n’imaginerait jamais, à le voir de l’extérieur, se retrouver pareil trésor après avoir poussé sa porte. Fondé en 1942 par Jeannette Genius McKean, qui lui a donné le nom de son grand père, un industriel de Chicago et un philantrope, le Charles Hosmer Morse Museum met immédiatement en valeur les oeuvres de Tiffany.

Mais, en 1957, Jeannette et Jugh McKean apprennent l’incendie de Laurenton Hall, le Manoir pour lequel Tiffany avait déployé tout son talent, ils se rendent sur les ruines et sauvent de nombreuses pièces d’architectures, des fenêtres et plusieurs autres objets.

Hugh et Jeannette McKean sur les ruines de Laurenton Hall, en 1957

Pendant 40 ans, ils restaurent ce qui peut l’être et continuent d’enrichir leur collection faisant de leur Musée, le plus important dépositaire d’objets provenant du Laurelton Hall et la plus importante collection au monde des œuvres de Tiffany.

Un récent agrandissement

Le 19 février dernier, le jour suivant le 163e anniversaire de naissance du célèbre artiste, une nouvelle aile, comprenant dix galeries réparties sur 6 000 pieds carrés, baptisée à juste titre, Laurenton Hall, venait enrichir le Charles Hosmer Morse Museum.

Dans cette dernière, de nombreuses salles interprètent la vie et l’héritage de Tiffany à travers quelques  250 objets provenant de son manoir de Long Island.  Non seulement, y trouve-t-on les fameuses lampes, mais aussi des vitraux, des dessins et des reconstitutions du Manoir, faites à partir de photographies.

Le living room reconstitué d'après des photographies

La pièce maîtresse est certainement la Daffodil Terrace avec ses  huit colonnes de marbre surmontées de fleurs en verre sculpté.

La Daffodil Terrace

Le sommet des colonnes de la Daffodil Terrace (1915)

Autre élément majeur de cette exposition, l’intérieur de la chapelle créée par l’artiste  pour l’Exposition  international de Chicago de 1893.

Eh oui, bien qu’Orlando n’ait pas, à priori, la réputation de ville d’art, mais soit plutôt reconnue pour ses parcs à thème, il n’en est rien. Preuve qu’il faut parfois sortir des sentiers battus pour découvrir de véritables trésors quand on voyage.