Maître incontesté de l’horreur, Stephen King a fait de Bangor, une petite ville sans véritable charme, une destination incontournable pour ses milliers d’admirateurs.

PHOTO COURTOISIE, MAINE OFFICE OF TOURISM
Bangor n’est autre que la petite ville de Derry que l’on retrouve dans une vingtaine de romans et nouvelles de King et dans plusieurs adaptations cinématographiques inspirées de ces derniers.
À peu de distance du superbe Acadia National Park et de l’irrésistible Bar Harbor, Bangor borde les rives de Penobscot, le plus long fleuve situé uniquement à l’intérieur du Maine. Mis à part son casino, son hippodrome où des courses sous harnais sont toujours présentées, et un petit centre-ville sympathique, Bangor n’aurait que peu de chance de voir affluer les touristes. Mais voilà, Bangor, c’est aussi Derry, la ville que l’on retrouve dans une vingtaine de romans et nouvelles de Stephen King et dans plusieurs adaptations cinématographiques inspirées de ces derniers !
Sur les pas de Stephen King
Dans les rues, des touristes, caméra au cou, marchent à l’affût du moindre indice. Il faut les voir s’extasier devant le drain duquel surgit la main du clown Pennywise, au début du film ÇA (It). Pourtant, cette dernière n’a vraiment rien d’extraordinaire !

PHOTO COURTOISIE, LISE GIGUERE
Au coin des rues Jackson et Union, le drain d’égout duquel le clown maléfique Pennywise de Ça attire le petit Georges avant de le tuer. Vérité ou mensonge ? Quoi qu’il en soit, il est vrai qu’il est d’un style plutôt particulier.
On les retrouve ensuite qui admirent l’immense statue (10 mètres) de Paul Bunyan (ÇA),

PHOTO COURTOISIE, LISE GIGUERE
Ancienne capitale mondiale de la coupe de bois, Bangor est très fière de sa statue géante (presque 10 m) de Paul Bunyan (Bass Park, Main Street), personnage populaire des légendes américaines. Mais pour les admirateurs de Stephen King, c’est l’une des apparence que prend la créature maléfique qui hante les pages de ÇA (It). La même statue est également mentionnée dans Insomnia.
qui marchent paisiblement dans le cimetière Mount Hope (Simetierre ou Pet Cemetary)

PHOTO COURTOISIE, LISE GIGUERE
Le cimetière Mount Hope serait un endroit où Stephen King aime beaucoup se promener. À la fois cimetière et jardin, il est magnifique et surtout très paisible. C’est l’un des plus anciens cimetières (1836). On murmure que cet endroit serait vraiment hanté !
et, bien entendu, qui se photographient devant le magnifique manoir où il habite. Ce dernier, situé sur les hauteurs, un peu à l’écart du centre-ville, n’est pas facile à trouver, même le GPS s’y perd. C’est tellement vrai, que certaines stations-service ont même imprimé, en plusieurs exemplaires, un itinéraire qu’ils tendent avec le sourire.

PHOTO COURTOISIE, LISE GIGUERE
Le manoir du maître de l’horreur est un incontournable. Dans un quartier paisible, se dresse cette magnifique demeure victorienne du XIXe siècle, entourée d’une clôture en fer noir surmontée de gargouilles. Si on peut l’admirer et la photographier, il est interdit d’y pénétrer.
Un mécène
C’est qu’ils aiment beaucoup leur célèbre voisin. Il faut dire qu’il est très impliqué dans la communauté. En plus de posséder deux stations de radio (WZON et WKIT), il a fondé, en 1986, la Stephen & Tabitha King Foundation qui vient en aide aux déshérités. Chaque année, par l’intermédiaire de cette même fondation, il remettrait 10 % de ses gains à diverses organisations caritatives, sans oublier les nombreux dons dont il gratifie régulièrement la ville.
Comprenant et acceptant l’intérêt de ses admirateurs, il a même collaboré à la mise en place du tour guidé (3 heures), le SK Tours of Maine, piloté par deux de ses amis, dans lequel 30 lieux différents sont liés à sa vie, ses histoires et ses films. Dans ce dernier, les participants bénéficient de nombreuses anecdotes et de lieux inédits qu’il est impossible de trouver seul.

Photo Maine Office of Tourism
Dans Ça (It) , une créature monstrueuse sait piéger ses victimes en prenant la forme de ce qui les effraie le plus. Étrangement, c’est souvent un clown comme celui qui décore le véhicule de SK Tours of Maine
Ce texte a d’abord été publié dans la chronique Est des USA du samedi 25 aout 2018 du Journal de Montréal ICI et du Journal de Québec ICI
Très intéressant comme article :p
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