L’an dernier, Incursion Voyages me proposait de m’intégrer à une de leurs croisières. C’est ainsi que, pour la toute première fois, je tentais l’expérience d’un voyage organisé. Oh, bien entendu, en tant que journaliste en voyages, il m’arrive souvent de voyager en groupe, mais ce dernier est composé de professionnels du voyage (journalistes, chroniqueurs, blogueurs, influenceurs ou photographes). Je me demandais donc, comment se passerait cette immersion entourée de «vrais» voyageurs parce qu’il faut bien le dire, notre métier nous offre de nombreuses facilités (visite privée avant les heures réelles d’ouverture, circuit modifié pour voir le plus de choses possibles, etc.) auxquelles n’ont pas droit ceux qui voyagent pour leur plaisir. Il faut cependant dire que ces derniers ont plus de temps que nous pour tout voir. En effet, un voyage de presse (sauf en ce qui a trait aux croisières) dure en général entre 3 et 7 jours au cours desquels on tente de nous faire voir tout ce qui est intéressant dans la destination.

Le groupe de joyeux croisiéristes d’Incursion Voyages en compagnie de l’accompagnatrice Anne Bernard
C’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai retrouvé l’accompagnatrice Anne Bernard à l’aéroport de Montréal. Aussitôt, cette dernière s’est assurée que j’étais à l’aise et m’a ensuite laissée profiter de mon vol avant que ne débute vraiment le voyage de groupe à Paris. Les premiers jours se composant de visites en groupe et de temps libre, j’ai ainsi pu me familiariser tout doucement avec les personnes présentes pour finalement me sentir totalement intégrée au moment de monter à bord de la croisière.
Mon verdict ? J’ai adoré. Tellement d’ailleurs que s’il m’arrive un jour de quitter ce travail que j’adore, je suis à peu près certaine que je n’hésiterais pas du tout à voyager en groupe. En fait, ça ressemble un peu à un voyage de journalistes, mis à part le fait que les membres du groupe n’ont pas à prendre des notes et à se rappeler exactement tout ce qu’on leur dit. Pour le reste, ils sont curieux, passionnés, intéressés et intéressants. En fait, j’ai beaucoup appris en leur compagnie.
Je profite également de cet endroit, vu qu’il est impossible de le faire dans un article du Journal, pour remercier sincèrement Anne Bernard qui a effectué un travail formidable. Présente, rassurante et amusante, elle a su créer un lien entre tous ceux sur lesquels elle avait pour mandat de veiller. Et ce, malgré leurs différences car il faut bien avouer que si certains d’entre eux étaient des voyageurs expérimentés, d’autres vivaient leur première expérience de voyage avec beaucoup d’anxiété.

En compagnie d’Anne Bernard. Beauceronne comme moi, c’est une guide formidable avec qui j’espère voyager à nouveau.
Bref, si vous hésitez à faire un voyage de groupe ou si vous vous demandez si ce type de voyages est pour vous, je vous invite à lire une chronique que j’ai écrite peu de temps après mon retour. Vous la trouverez sur ce lien ICI
Et maintenant, voici le texte qui est paru sur Canoe.ca, dans le Journal de Montréal et dans le Journal de Québec, suite à ce voyage, Bien sûr, je vous invite à vous rendre directement sur le site de ces publications, ce qui ne vous empêche nullement de revenir sur mon blogue pour y voir des photos que, faute d’espace, il était impossible de mettre dans le journal.
CROISIÈRE TRANQUILLE SUR LE RHONE
PARIS | Naviguer sur le Rhône permet, bien que les escales soient courtes, de découvrir de jolis villages français en Bourgogne, en Ardèche, en Provence et en Camargue. Un parcours des plus sympathiques, qu’il est possible d’agrémenter d’une portion terrestre dans le cadre d’un voyage organisé.
L’agence Incursion Voyages, spécialisée dans les séjours de groupe, propose par exemple un circuit de quatre jours à Paris, Dijon et Beaune, suivi d’une croisière fluviale de sept jours. Nous en avons fait l’expérience.
C’est à Paris que notre groupe d’une vingtaine de voyageurs se forme véritablement. Premier point fort à souligner, la première journée est libre, ce qui permet à chacun de répondre à ses besoins. Alors que certains partent immédiatement à la découverte des lieux, d’autres privilégient le repos ou en profitent pour retrouver des amis.

L’écluse du Canal Saint-Martin, au cœur de Paris
Crédit: Lise Giguère

En compagnie de mon amie Julia, que j’essaie de voir à chacun de mes passages à Paris.
16 écluses
Pendant les trois jours suivants, les déplacements dans Paris, Dijon et Beaune se feront à bord du même autocar. Puis, à Chalon-sur-Saône, les passagers montent à bord du MS Van Gogh et prennent possession de leur cabine pour cette croisière devant les mener jusqu’en Camargue.
Le lendemain soir, c’est en révélant la magnifique ville de Lyon sous ses habits de lumière que la Saône rejoindra le Rhône, le plus grand fleuve de France, pour ce périple au cours duquel on traversera 16 écluses dont les hauteurs varient de 0,5 m à 23 m.

L’écluse de Bollène, la seconde plus haute de France (23 mètres)
Crédit: Lise Giguère

Le Musée des Confluences situé à la jonction de la Saône et du Rhône
Crédit: Lise Giguère
Grâce à une mère Nature généreuse, c’est sous un ciel bleu sans nuages que le navire suivra les méandres du Rhône, entraînant ses passagers au cœur d’une destination séduisante et gourmande.
LE NAVIRE
- Le MS Van Gogh fait partie de la flotte appartenant à CroisiEurope, une compagnie française spécialisée dans les croisières fluviales.
- Construit en 1999 et rénové en 2007, le MS Van Gogh mesure 110 m de longueur, 11,4 m de largeur et peut accueillir 159 passagers dans ses 78 cabines. Ces dernières, de dimensions modestes, ne possèdent pas de balcon ni de porte-fenêtre, mais sont toutes situées au niveau de l’eau, ce qui permet d’admirer le paysage qui défile.
- À bord, on trouve un salon avec piste de danse et bar, une salle à manger avec service unique, un grand pont soleil avec transats, une bibliothèque et une boutique.
- Qualifié de navire «4 ancres» (les ancres sont l’équivalent des étoiles sur les navires), le MS Van Gogh aurait bien besoin d’être rafraîchi, car si l’on peut jouir du paysage du pont soleil quand le temps est idéal, c’est certainement beaucoup plus triste quand ce dernier nous fait faux bond. On murmure cependant qu’une remise à jour est prévue pour 2018.
LES ESCALES
Paris. Cette visite du Paris classique (tour Eiffel, place de la Concorde, Notre-Dame-de-Paris, place des Vosges) permet à ceux qui ne connaissent pas cette ville de la découvrir et de former le désir d’y revenir.

Place des Vosges à Paris
Crédit: Lise Giguère

L’Arc de Triomphe à Paris
Crédit: Lise Giguère
Dijon. À 310 km de Paris, l’ancienne capitale des ducs de Bourgogne dévoile ses nombreux jardins, ses parcs et sa riche histoire. On aime ses rues piétonnes, ses maisons à colombages, ses églises, ses hôtels particuliers et ses palais.

Dijon avec ses maisons à colombage et ses fontaines
Crédit: Lise Giguère

Le Parc D’Arcy à Dijon
Crédit: Lise Giguère

Le marché de Dijon
Crédit: Lise Giguère

L’Arc de triomphe de Dijon ouvre sur la rue principale, la rue de la Liberté, devenue piétonne depuis 2013. C’est la seule porte qui demeure de la période médiévale.
Crédit: Lise Giguère
Beaune. Capitale des vins de Bourgogne, elle est située dans la région de la Côte d’Or, où l’on produit le Romanée-Conti, l’un des plus grands vins au monde. Cette ville est une curiosité. En fait, les guides la décrivent comme un vrai fromage. La raison? Elle compte tellement de caves à vin dans ses sous-sols qu’on dit qu’il y a autant d’animation sous terre que sur terre.

Les hospices de Beaune sont le bâtiment le plus visité de Bourgogne. Il s’agit d’un ancien hôpital du Moyen âge construit pour prendre soin des pauvres en 1443.
Crédit: Lise Giguère
Mâcon. La fondation de cette ville remonte au 2e siècle avant J.-C. Frontière entre le Royaume de France et le Saint-Empire romain germanique, elle a prospéré grâce aux droits de douane. C’est ici qu’est né Alphonse de Lamartine. Ce fut un centre actif de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
Trévoux. Construite sur les pentes raides d’un talus qui descend jusqu’à la rive gauche de la Saône, elle est dominée par les ruines d’un château fort du 14e siècle, où l’on peut encore admirer un donjon octogonal de la fin du 13e siècle.

Le pont suspendu de Trévoux
Crédit: Lise Giguère

Le Palais des Papes à Avignon. Il s’agit de la plus grande construction gothique du Moyen Age (XIVe siècle)
Crédit: Lise Giguère


Le MsVanGogh à Trévoux
Crédit: Lise Giguère
Lyon. C’est ici que le navire quitte la Saône pour entreprendre son périple sur le Rhône. Malheureusement, l’escale est trop courte pour voir toutes les merveilles de cette ville classée au patrimoine de l’UNESCO.

La Basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon
Crédit: Lise Giguère

Un traboule. Ces passages souterrains, empruntés autrefois par les tisseurs, les ouvriers de la soie et les canuts sont situés sous des propriétés privées. On en compte 400 à Lyon dont 200 dans le Vieux Lyon. Ils ont beaucoup servi pendant la Seconde Guerre mondiale alors que les Résistants pouvaient disparaître sous le nez des Allemands.
Crédit: Lise Giguère
Les gorges de l’Ardèche. Pour la majorité des passagers, cette journée aura été le point fort du voyage. Il faut dire que la balade sur des routes sinueuses bordées de paysages sublimes et la visite de la grotte de Chauvet et ses dessins datant de 36 000 ans ont de quoi séduire.

Le pont d’Arc, un pont naturel sur la Route de l’Ardèche.
Crédit: Lise Giguère
Avignon. C’est sur l’air de la célèbre chanson que le navire fera son entrée de nuit dans cette jolie ville, qui cumule 4000 ans d’histoire.

Le pont d’Avignon
Crédit: Lise Giguère

Une symphonie de couleurs dans les rues étroites d’Avignon
Crédit: Lise Giguère
Arles. Muse de Van Gogh, cette ville est l’une des plus visitées de France. On y vient pour ses vestiges romains, dont le théâtre antique et ses arènes, dans lesquelles se déroulent encore aujourd’hui des corridas.

Le MsVanGogh à Arles

Le Colisée d’Arles

Le Café de Van Gogh à Arles
Crédit: Lise Giguère
La Camargue. Paradis naturel de plaines dans lequel paissent des chevaux sauvages, s’ébattent des taureaux sauvages ou nagent des flamants roses, la Camargue offre une escale paisible aux décors bucoliques.

Les taureaux de Camargue et…
Crédit: Lise Giguère

…les chevaux de Camargue
Crédit: Lise Giguère
Martigues. Le dernier après-midi se passe sur le pont soleil pour la navigation jusqu’à Martigues, où prend fin ce superbe périple.
LE PRIX
- Cette croisière est offerte par CroisiEurope d’avril à septembre. Coût: à compter de 1255 $ par personne (ce prix n’inclut pas les vols).
- L’agence Incursion Voyages propose le même voyage que celui décrit dans cet article (4 jours à terre, 7 jours sur l’eau), mais une seule fois en 2017, du 12 au 23 octobre. Coût: 4911 $ par personne. Ce prix comprend vols, correspondances en autocar, hôtels, nuits sur le MS Van Gogh, repas à bord, petits-déjeuners dans les hôtels et tours de ville guidés en français à Paris, Dijon et Beaune. Pour avoir plus d’infos, cliquer ICI
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